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Témoignages

Les patients témoignent – Série 6

Nathalie *

On voulait avoir un enfant. Ma grossesse a donc été programmée et mon traitement de la SEP arrêté. Après 3 mois d’arrêt, j’ai débuté un traitement pour favoriser l’ovulation… et ça n’a pas traîné, j’ai été enceinte tout de suite ! J’ai eu un assez bon moral pendant toute la grossesse malgré une poussée au 3 e mois puis une autre au 5 e contre toute attente. Mon neurologue a souhaité que je reprenne le traitement de la SEP le plus vite possible après l’accouchement. Je n’ai donc pas allaité mon petit garçon qui a 8 mois aujourd’hui et qui va très bien. Je n’ai pas eu de nouvelle poussée depuis. Je considère donc que tout s’est plutôt bien passé… alors, désirer un deuxième enfant dans quelque temps, pourquoi pas !

Jérémy *

La panne totale. Plus rien pendant un an, aucun désir… et plus d’érection du tout ! Au début, on se trouve des excuses, en particulier la fatigue, et puis très vite on voudrait que ça aille mieux. J’ai donc consulté mon neurologue qui m’a expliqué les différentes solutions disponibles. J’ai choisi de suivre un traitement médicamenteux. Il n’a pas été efficace tout de suite : il a fallu 6 mois environ pour que je ressente à nouveau du désir, en même temps que l’érection devenait beaucoup plus stable. Aujourd’hui, j’arrive même parfois à me passer de médicament.

« La panne totale. Plus rien pendant un an, aucun désir… et plus d’érection du tout ! »

Diane *

Je désirais plus que tout avoir des enfants… et j’ai la chance d’avoir deux filles formidables. Avec les grossesses, j’ai trouvé le courage d’exploiter des qualités que j’avais en moi et que j’avais du mal à exprimer. Ainsi, j’ai écrit et publié un livre. Demain soir, je lirai mes poésies au cours d’un spectacle poético-musical… Rien ne doit nous arrêter, surtout pas la SEP !

Laëtitia *

Je suis devenue moins sensible sur le plan vaginal. Alors, comme me l’a conseillé mon neurologue, nous avons développé une sexualité clitoridienne et nous sommes très
épanouis.

Eva *

Mon rêve était de devenir institutrice en maternelle. J’ai pu le réaliser sur le tard, après la naissance de mon 3 e enfant, et ce malgré la maladie. J’ai donc abandonné mon ancien métier dans la publicité pour suivre une formation à l’IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres). Mon témoignage est que ce sont mes propres enfants qui m’ont donné le courage de changer de vie et de vivre pleinement ma passion : la maternité m’a rapproché des vraies valeurs, malgré la fatigue très intense que j’ai pu ressentir au cours des grossesses et des allaitements.

« Ainsi, j’ai écrit et publié un livre. Demain soir, je lirai mes poésies au cours d’un spectacle poético-musical… Rien ne doit nous arrêter, surtout pas la SEP ! »

Julien *

Comment faire quand on a besoin d’une plus longue stimulation ? Bien conseillé par ma psychologue (je devrais dire notre psychologue), j’ai donc demandé la parole et des actes à mon épouse et elle m’a tout accordé. Une tendresse encore plus forte s’est installée entre nous. Aujourd’hui, j’avoue que je me regarde moins le nombril et que, si elle prend soin de moi comme je le souhaite, je prends aussi beaucoup plus soin d’elle !

* Pour des raisons de confidentialité, ces prénoms sont des pseudonymes.